Pour chaque opération de sa chaîne de valeur, l’entreprise a le choix entre :

• Faire (internalisation)
• Acheter
• Faire faire (externalisation)

L’ensemble de ces choix est stratégique car conditionne l’ensemble des moyens à engager, les possibilités de développement et la rentabilité et la compétitivité de la société.

Ces choix se font selon trois axes :

• Les caractéristiques de l’organisation :
  • La stratégie générale
  • La taille des ressources
  • Les métiers et la polyvalence

• Les spécificités du produit :
  • Leur complexité
  • Leur contenu technologique
  • Le rythme d’introduction d’innovation

• Les éléments liés à la demande :
  • La taille du marché et perspective de croissance
  • La régularité des flux de demande
  • La localisation géographique de la demande

1- 1er choix : Faire

L’entreprise décide de réaliser la totalité ou une grande partie de la fabrication de son produit. Bien sûr elle continue d’acheter sa matière première, des fournitures annexes, des biens d’équipement.

Cette stratégie « d’intégration verticale » minimise les problèmes liés aux approvisionnements.

2- 2nd choix : acheter

On privilégie une solution qui passe par le marché en mettant en concurrence des fournisseurs. La coordination se fait par le système de prix. Il existe deux grands types de solutions :

- Les fournisseurs

Les fournisseurs proposent une pièce, un service, un produit qui est plus ou moins standard.

- Les équipementiers

Les équipementiers définissent avec leur client l’objet de la transaction dont ils conservent la propriété juridique ; ils peuvent proposer la même chose à des concurrents de leur client.

3- 3ème choix : Faire faire

Il s’agit de faire réaliser par un sous-traitant l’objet spécifié dans un cahier des charges imposé par le donneur d’ordre : caractéristiques techniques, volume, conditions d’approvisionnement, contrainte de coûts …

On distingue deux types de sous-traitance :

• La sous-traitance classique : la relation est à l’avantage du donneur d’ordre qui a davantage de « pouvoir » que le sous-traitant. C’est une relation déséquilibrée où le donneur d’ordre est en position d’imposer ses conditions. Il peut « menacer » ce dernier d’arrêt de la relation si celle-ci pose problème.

• La sous-traitance partenariale : c’est une véritable relation de coopération conçue pour le long terme avec un engagement contractuel fort comme le partage des gains de productivité. Cela peut englober des actions de formation réciproques, des échanges de salariés, la mise en place d’une informatique commune, l’aide à l’investissement de la part du donneur d’ordre. C’est une relation « gagnant gagnant ».

4- Les avantages de l'internalisation

* Limite des coûts

• limite des coûts de transaction
• limite des marges intermédiaires 
• limite des coûts de contrôle

* Conservation du savoir faire

• maîtrise totale de la qualité
• conservation des « secrets » de fabrication et limite de fuite à la concurrence
• limite des difficultés à dégager des gains liés à l’apprentissage et à l’expérience

* Limite des problèmes de défaillance

• limite des problèmes de coordination
• limite des problèmes de délai
• limite des problèmes d’instabilité du sous-traitant

* Limite des conflits d’intérêts

• limite des comportements opportunistes
• limite de la faible incitation à l’innovation de la part du sous-traitant
• limite du fort potentiel de négociation de la part du sous-traitant

5- Les avantages de l'externalisation

* Amélioration de la compétitivité

• diminution de la dilution des compétences et des ressources internes
• économies d’échelle
• gain de productivité dû à la spécialisation du sous-traitant

* Amélioration de l’innovation

• apport de connaissances extérieures
• accession à la veille technologique en permanence
• conservation des droits de propriété

* Diminution des coûts

• limite d’investissements lourds
• cas du pouvoir de négociation à l’avantage de l’entreprise
• diminution des malfaçons : spécification du produit respectée

* Renforcement de la diversification

• diminution de la vulnérabilité conjoncturelle
• diversification du portefeuille
• augmentation de la flexibilité

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