Vous êtes passionné de photo ? Vous pratiquez en amateur ou vous sortez d’une formation en photographie et vous désirez vous mettre à votre compte ? Si vivre de la photographie n’est pas simple, tenter sa chance vaut sans aucun doute la peine. Après tout, quoi de plus valorisant que faire de sa passion son métier !
La photographie est un condensé de ce que la révolution numérique a engendré : des business meurent, d’autres naissent.
1- L’évolution du marché de la photographie ces dernières années
Le secteur de la photographie professionnelle a été largement bouleversé par la révolution numérique qui a touché de plein fouet l’activité. Il est devenu plus facile de faire des photos de qualité. Les particuliers ont donc moins recours à des photographes professionnels, d’autant qu’ils ont à leur disposition des logiciels de retouche grand public, gratuits ou non, leur permettant d’améliorer leurs photos. La tendance lourde est au “tous photographe” : la photographie est aujourd'hui à la portée de tous, notamment grâce aux smartphones.
Le monde de l’image est aujourd’hui abordé de manière plus ludique et plus conviviale. Et les applications liées à l’image qui permettent de stocker, partager, retoucher, imprimer, créer des vidéos, depuis le smartphone devenu appareil photo principal, sont les grandes gagnantes de ce bouleversement du monde de la photo : elles pèsent en 2017 plus de 50 milliards d’euros dans le monde.
Les particuliers n’ont plus besoin de faire développer leurs photos comme c’était le cas avec l’argentique. Solutions d’impressions à domicile, bornes de tirage automatique, ou sites web spécialisés aux tarifs attractifs offrent aux particuliers de nombreux moyens de développer leurs photos de manière rapide et efficace.
Toutes ces pressions concurrentielles pénalisent fortement les niveaux de rentabilité et menacent le maintien de l’activité de nombreux photographes indépendants.
Cependant, la révolution numérique a également occasionné des changements bénéfiques pour les photographes. Le développement de l’économie numérique a créé de nouveaux besoins.
Toutes les entreprises, de la grosse multinationale à la petite startup, ont besoin de visuels attrayants et de qualité pour alimenter leurs comptes sur les réseaux sociaux et pour présenter leurs produits sur leurs sites web et e-shops. Difficile par exemple pour un restaurateur de ne pas poster des clichés de ses plats, sur son site internet, son compte Facebook ou Instagram.
Le métier des photographes professionnels est donc en train d’évoluer rapidement et considérablement. Ceux-ci doivent en effet développer les ventes de produits à forte valeur ajoutée qui nécessitent les conseils d’un spécialiste : en B to C d’une part, c’est-à-dire auprès de particuliers qui souhaitent recourir aux services d’un photographe pour un mariage, une naissance ou tout autre évènement familial. En B to B d’autre part, auprès d’entreprises qui veulent disposer de beaux clichés de leurs équipes, de leurs produits ou d’un évènement en particulier.
Mais la révolution numérique, c’est aussi le développement de plateformes comme Fotolia ou Shutterstock sur laquelle les photographes professionnels peuvent vendre leurs clichés partout dans le monde. Ils sont alors en concurrence frontale avec les agences traditionnelles.
À noter également : sur les trois dernières années, plus de la moitié des photographes déclarent que leurs revenus ont “plutôt” ou ”beaucoup” diminué. Mieux vaut donc être passionné et savoir que les revenus, relativement peu élevés à l’origine, sont en décroissance.
2- Les différents métiers de photographe
Les trois quarts des photographes travaillent principalement à la commande. Ils se positionnent très majoritairement sur l’ensemble de la chaîne de production, prenant en charge à la fois la prise de vue (100%), la production (69%) et la post-production (85%). 20% ont recours à l’argentique tandis que 80% travaillent avec des outils numériques.
S’installer photographe, c’est choisir entre trois principaux métiers :
- photographe-auteur, assimilé à un artiste,
- photographe-illustrateur, assimilé à un artisan,
- photographe de presse, salarié.
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Les diplômes
La profession de photographe est une activité non réglementée. Aucun diplôme n’est donc nécessaire pour se lancer. Il existe toutefois des formations professionnelles et universitaires permettant d’appréhender les bases de la profession ou de se spécialiser.
Pour se faire une place dans le domaine, il est préférable d’avoir les diplômes en photographie.
De nombreuses écoles de photographie proposent des formations permettant d’obtenir un :
- Bac Pro en photographie (formation de 3 ans après la classe de 3e) ;
- BTS Photographie (accessible après un Bac général);
- Master Pro Arts spécialité Photographie à l’université ;
- MST Photographie et multimédias.
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Le photographe-auteur : assimilé à un artiste
« L’auteur photographe » est un artiste : ses revenus sont associés à la vente des tirages et des cessions de droits sur l’exploitation de ses images. Le photographe auteur expose en galerie ou propose une créativité dans les domaines de la communication visuelle, de la publicité, de l’événementiel ou encore de la mode. Il relève alors de l’AGESSA (Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs) et possède la même couverture sociale qu’un salarié. Il est exempté de la taxe professionnelle, verse de faibles cotisations sociales, bénéficie d’un taux réduit de 7% pour la TVA et est imposé dans le cadre du régime de BNC (Bénéfices Non Commerciaux).
Pour cette activité, les photographes appartenant à cette catégorie ne peuvent donc pas bénéficier du statut de micro-entrepreneur.
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Le photographe-illustrateur : assimilé à un artisan
« L’artisan photographe » fait de la photographie de commande :
- photographies prises lors d’évènements (réunions professionnelles, mariages, évènements familiaux, etc) ;
- photographies d’identité ou portraits ;
- photographies et ventes commerciales (publicité, mode, tourisme, édition, immobilier, posters et cartes postales, etc) ;
- traitements de photographies (numériques et analogues) ;
- vente de matériel photographique
Aucun droit d’auteur ne peut être perçu pour les photographies prises et vendues dans ce cadre.
Un artisan-photographe peut exercer son métier dans le cadre d’une entreprise individuelle : Entreprise Individuelle (EI) ou Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL). Il peut aussi créer une société : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ou Société à Responsabilité Limitée (SARL). Dans le premier cas, il est imposé dans le cadre du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Dans le second cas, la société, est soumise au régime de l’Impôt sur les Sociétés (IS). Autre possibilité : le statut de micro-entrepreneur (ex-auto-entrepreneur) ne peut pas permettre d’exercer une activité artistique. Il est cependant idéal, en complément, pour un photographe auteur qui pourra par ce biais facturer des formations ou des prestations de photographie de commande qui, selon la législation, ne sont pas considérées comme des œuvres de l’esprit et ne relèvent donc pas du code de la propriété intellectuelle.
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Le photographe de presse : salarié
Les photographes de presse sont généralement salariés d’agence de presse et bénéficient donc du régime général de la sécurité sociale. Toutefois, le photographe de presse peut exercer également une activité indépendante d’artisan photographe sous le statut de micro-entrepreneur, en parallèle de l’activité salariale. Cette activité doit relever des prestations de services ou être mixte, mais ne doit pas concerner la presse. Enfin, les photographes-journalistes indépendants relèvent du statut de journaliste (avec une carte de presse) et ne peuvent donc entrer dans le cadre du statut de micro-entrepreneur.
3- Votre étude de marché avant de vous installer
Avant de vous installer, vous devez effectuer quelques recherches telles :
- Combien de photographes professionnels sont recensés en France ?
- Où exercent-ils ?
- Dans quel domaine ?
- Quels sont leurs revenus ?
- Quel type de structure ont-ils bâti ?
- Combien de personnes emploient-ils ?
- Combien de contrats signent-ils chaque année ? Pour quels montants ? Auprès de qui ? etc.
Faites également une étude poussée sur les photographes de votre région. Identifiez ceux qui sont les plus demandés et ceux qui connaissent des difficultés. Quelles sont leurs caractéristiques ? Qu’est-ce qui marche le mieux et est donc à reproduire ; qu’est-ce qui ne fonctionne pas et est donc à éviter.
4- Les qualités du photographe en tant que professionnel
Vous devez avoir l’envie et la capacité de créer une image capable de susciter une émotion ou une réflexion. Pour cela, la patience et la persévérance sont indispensables. Autres qualités importantes : le sens de l’observation et la curiosité. Un bon photographe a toujours l’œil aux aguets, il est capable de saisir l’instant et maîtrise suffisamment son matériel pour en tirer parti au mieux. Être curieux, c’est aller à la rencontre du monde et des autres, ce qui implique aussi pour le photographe un grand sens du contact. Ceci est primordial même si vous n’envisagez pas de faire du portrait, car dans tous les cas la photographie est un métier de communication et vous devrez bien vendre vos images… Pour cela, vous aurez aussi besoin d’une dose de confiance en vous : pour convaincre les autres de la qualité de votre œuvre, vous devez l’être vous-même ! Enfin, la discrétion fait aussi partie des qualités importantes. En effet, certains thèmes ou domaines (la photo animalière ou de rue, par exemple) requièrent de savoir se faire oublier pour mieux capturer l’image parfaite.
Mais avant tout c’est bien sûr de maîtriser la technique photo !
Si beaucoup pensent que la photographie est un don, la technique n’en est pas moins indispensable. Se professionnaliser, c’est vendre ses images. La qualité est donc une évidence. Vous devez maîtriser votre matériel, et quelques rudiments de la technique photo :
- Savoir utiliser le « mode manuel », savoir comment il fonctionne, quand jouer avec la vitesse, les iso ou l’ouverture en fonction du résultat que vous souhaitez, de la luminosité que vous avez,
- Savoir comment se comporter dans les situations complexes (contre-jour, faible luminosité, contraste de lumière fort entre les différents plans…),
- Réaliser des images nettes avec la mise au point à l’endroit choisi,
- Connaître les bases des règles de cadrage,
- Manier un logiciel de traitement de l’image, celui qui vous convient (Aperture, Lightroom, Photoshop…).
Le métier de photographe est passionnant justement parce qu’il permet d’évoluer à chaque reportage ou séance, quel que soit votre niveau. Votre style s’affine de façon progressive, votre flux de travail, le traitement des images devient de plus en plus rapide et consistant. La maîtrise vous permettra de tester de nouvelles techniques, de nouveaux cadrages, de vous lâcher, de vous exprimer.
La curiosité fait aussi partie des qualités du photographe. Pour perdurer dans son métier, il a tout intérêt à s’informer sur les dernières tendances et innovations dans son secteur.
Vous devrez afficher une motivation sans faille et un goût prononcé pour le contact avec la clientèle :
- Avoir un sens de la communication pour assurer un bon relationnel avec ses clients ;
- Avoir des notions en marketing pour se faire connaître rapidement et trouver des clients ;
- Être un bon négociateur ;
- Être un bon commercial pour vendre ses clichés ;
- Avoir des notions en comptabilité.
Enfin, en tant qu’artiste, les principales qualités du photographe indépendant sont la passion et la créativité. Pour se démarquer de ses concurrents, il doit s’affirmer et avoir sa propre signature. Un artiste doit aussi avoir une bonne intuition pour trouver les meilleures prises de vues.
5- Votre concept et positionnement
À partir de votre étude de marché, de vos propres goûts et compétences, choisissez le domaine dans lequel vous exercerez.
Plusieurs spécialisations sont possibles : photographe de mariage, de concerts, portraits de famille, photographe animalier, photographe packshoot (d’objets et produits), photographe culinaire, photographe en architecture (notamment auprès d’agences immobilières de luxe).
Certains secteurs sont plus porteurs que d’autres. Le marché de la photo pour des agences immobilières est en plein boom et tend à se développer. Il faut dire que “la bonne qualité des images et leur diversité constituent des arguments commerciaux de poids. On vend sept fois plus vite qu'avec des photos d'amateurs”, souligne Thomas Rebaud cofondateur de Meero.fr, site spécialisé dans la production de vidéos et de photos pour les agents immobiliers.
Il faut se rendre à l’évidence, votre business ne pourra s’adresser à « tout le monde ». Vous ne pouvez être partout à la fois. Pour être efficace, vous devez vous concentrer sur votre cible client.
Vous pouvez ainsi préciser, le type de personne (familles, étudiants, célibataires, couples…), l’emplacement géographique (si vous visez les prospects alentours, ceux de la région, le pays ou le monde), la classe sociale, leur âge, leurs habitudes… Vos communications seront ciblées, et donc plus pertinentes.
Vous avez forcément un domaine de prédilection. Cela ne vous empêche pas de continuer de réaliser d’autres types de séance (du moins au départ), en revanche votre marketing doit être cohérent et ces séances ne doivent pas forcément être affichées dans votre portfolio (mais elles peuvent l’être sur le blog). Définir votre spécialisation est primordial. S’il ne s’agit pas d’un type de photographie précis, votre valeur ajoutée, votre différence peut se situer dans votre style, ou votre philosophie d’entreprise. Il est important d’identifier votre différence !
Avant de commencer à griffonner votre logo, posez sur la philosophie de votre entreprise, ce que vous voulez apporter à vos clients, vos atouts, votre style. Votre image de marque doit vous ressembler.
6- L’emplacement
Comme pour toute activité commerciale, il est préférable de créer un studio photo professionnel en centre-ville, de préférence dans une rue passante qui sera visible de vos clients potentiels. Mais tout dépend de votre activité. Si vous êtes photographe spécialisé dans les packshoots, il peut être opportun de s’installer près d’un incubateur de startups ou d’espaces de coworking, ou encore d’ouvrir un studio photo dans une zone d’activité.
Il n’est cependant pas nécessaire de posséder un local pour exercer son activité de photographe indépendant. Vous pouvez très bien domicilier votre affaire chez vous. Attention toutefois à bien anticiper le fait que votre matériel pourrait vous embarrasser quelque peu : appareils, objectifs, trépieds, réflecteur... Cela prend un peu de place.
7- Le portfolio : le CV du photographe
La réalisation de votre portfolio peut démarrer avant votre lancement en tant que photographe professionnel. Ce sont des séances que vous offrez. En échange vos modèles vous donnent le droit de publier ces images pour votre communication (portfolio web, flyer et document marketing, réseaux sociaux, albums de démonstration…).
Un portfolio n’est pas forcément exhaustif, il montre ce que vous savez faire, la qualité de votre travail, votre style, votre regard dans un domaine précis. Online ou dans un livre-album, vous ne devez présenter que vos meilleures images. Le tri est important. De plus, seul le type de séance que vous souhaitez vendre doit y apparaître. Même si vous avez réalisé de sublimes photos du mariage d’une amie, si vous ne souhaitez pas offrir de prestation de mariage, ces images n’ont pas leur place dans votre galerie. Votre portfolio continuera de se remplir au fil de votre carrière de photographe à partir de vos séances et reportages payés, mais aussi des projets en collaboration.
8- Le référencement en ligne
On constate que le temps passé à photographier est en moyenne de 12 %, et 28 % pour le post-traitement. Le reste du temps concerne les tâches administratives, de relation client, de réseautage, de création, production, logistique des produits vendus (albums…), la mise à jour du site web (blog), le marketing…
Il convient, surtout lorsque l’on n’a pas de local, de s’assurer que l’on possède un bon emplacement sur le Web, c’est-à-dire que l’on est bien référencé par les moteurs de recherche. Pour cela, pas de secret, il vous faudra créer un site accueillant, facile à comprendre, qui détaille vos prestations et propose un portefeuille de réalisations suffisamment étoffé pour donner envie à vos visiteurs de devenir des clients. Prenez le temps de mettre en valeur votre travail en réalisant un site internet à vos couleurs, avec vos mots, votre style et mettant en valeur votre travail. Traiter votre site internet avec autant de soin que s’il s’agissait de la vitrine de votre magasin (ou studio de photographie). Et, ne négligez pas la puissance des réseaux sociaux et du webmarketing. Votre site devra aussi présenter vos prestations de service avec éventuellement leur tarif.
9- Le plan marketing et les actions de communication
Pourquoi par exemple ne pas proposer une réduction sur une prestation ou organiser une grande opération de parrainage bénéfique au parrain et au parrainé.
Quelles que soient les actions que vous envisagez, notez-les dans votre plan marketing et essayez pour chacune d’évaluer le coût et les retombées potentielles. Cette mesure devrait vous permettre de mettre en œuvre les actions les plus bénéfiques et les plus rentables.
10- L’achat du matériel de photographe
Le matériel de photographe est souvent coûteux. Il vous faudra en effet acquérir du matériel photo professionnel, et il est recommandé de posséder deux boîtiers et deux flashs pour parer à toute éventualité. Quoi de plus ennuyeux que du matériel qui ne fonctionne pas au moment où l’on en a besoin. Vous devrez bien sûr ajouter à cela vos objectifs (ceux indispensables pour faire les meilleures photos dans votre domaine), trépieds, réflecteur, etc. N’oubliez pas non plus le papier photo, imprimantes et cartouches, fournitures de bureaux, un ordinateur puissant (le traitement des images nécessite de la ressource et une bonne carte graphique), un logiciel de traitement de l’image avec licence à jour, des cartes mémoire en nombre suffisant pour pouvoir alterner d’une séance à l’autre sans effacer systématiquement.
A tout cela s’ajoute les éléments nécessaires à votre spécialité (fonds de studio, couvertures et accessoires pour nouveau-nés, …) et votre confort (sangle, sac photo, grip…).
Pour un premier achat, il peut être intéressant de racheter le matériel d’un photographe déjà installé, et changeant ses boîtiers pour une autre marque ou du matériel plus récent. C’est la garantie d’un matériel d’occasion professionnel et bien entretenu.
11- Les autres charges
Il faut encore ajouter le véhicule qui vous servira à transporter tout votre matériel sur le lieu de prestation (voiture, camionnette, deux-roues). Prenez également en compte l’usure, l’essence, l’entretien, etc.
Votre local, si vous en avez un, doit également être pris en compte, ainsi que l’électricité, l’abonnement de téléphone et à internet, votre téléphone professionnel.
Il vous faudra assurer votre activité professionnelle avec une assurance responsabilité civile, éventuellement votre matériel avec une assurance spécifique dont le montant sera fonction de la valeur de votre équipement.
Vous pouvez choisir de faire appel à un cabinet de gestion pour s’occuper des tâches administratives et comptables ou vous en charger vous-même. Idem pour tout ce qui relève de la communication et du marketing. À vous de voir si vous voulez et pouvez assumer cette partie de votre activité ou si vous souhaitez la déléguer à une agence de communication ou à un ou plusieurs free-lance(s).
12- Le business plan
Il est difficile de chiffrer exactement la rémunération du photographe indépendant, même s’il est estimé qu’un photographe salarié gagne en moyenne 1700 € brut environ par mois.
Il s’agit enfin de réaliser votre Chiffre d’affaires prévisionnel.
Donnons des exemples de tarifs du photographe freelance :
- Pour une séance photo de 2h30, il faut compter 250 € en moyenne ;
- Pour les photos supplémentaires après la durée de séance, il faut compter 5 à 20 € de plus pour chaque cliché ;
- Pour du photo-reportage lors d’un évènement, le tarif oscille entre 300 à 450 € environ pour 2 heures de séance ;
- Pour bénéficier des services d’un photographe de mariage, il faut prévoir dans les alentours de 1500 à 2000 € en moyenne pour une journée.
Posez-vous les bonnes questions:
- Combien de temps par semaine puis je me consacrer à ce travail ?
- Combien de séances (ou reportages) puis je réaliser par mois ? par an ? (n’oubliez pas de tenir compte de la faisabilité du rythme choisi, de vos congés et de la saisonnalité de votre activité).
Enfin, n’oubliez pas les nombreuses aides destinées aux créateurs d’entreprise qui vous permettront d’avoir recours à des prêts à taux zéro, vous feront bénéficier d’exonération totale ou partielle de charges ou encore vous fourniront une assistance pour les aspects administratifs par exemple.
13- Le statut juridique
Le statut de photographe professionnel est particulièrement encadré en France et l’on ne peut pas choisir une structure juridique en ne prenant en compte que les aspects administratifs, fiscaux et sociaux.
Le statut de micro-entrepreneur est avantageux pour :
- Le photographe salarié, qui veut lancer son activité en parallèle ;
- Le photographe ayant déjà un matériel professionnel à sa disposition, et qui n’envisage que des achats complémentaires peu coûteux ;
- Le photographe qui ne souhaite pas utiliser un local ou qui bénéficie d’un local gratuit ;
- Le photographe dont l’activité nécessitera peu ou pas de déplacements coûteux (péage, amortissement véhicule, etc) ;
- Le photographe souhaitant tester un projet de photographie d’illustration.
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