La lauréate du prix Renaudot 2020, Marie-Hélène Lafon, a écrit un récit qui court sur tout un siècle, du début du 20e au début du 21e siècle. Il s'agit de l'histoire d'un fils, habitant du Cantal, qui ne connaît pas son père.
"C'est le récit de l'invention de soi par un homme qui en dépit de débuts dans la vie un peu acrobatiques, qui reposent sur un secret, un silence, et qui invente malgré tout une vie large, pleine, heureuse en dépit de cette absence-là qui est celle du père", explique l'autrice.
"C'est une histoire plutôt heureuse", raconte Marie-Hélène Lafon, qui précise que "cette histoire-là, je ne l'ai pas inventée, je l'ai rencontrée, j'en ai été le témoin, je m'en suis faite la greffière, je l'ai architecturée dans une narration un peu singulière, que j'ai tenté de rendre la plus fluide et la plus dynamique possible". L'autrice, qui n'a pas pu observer tout ce récit puisqu'il se déroule sur 100 ans, assure avoir été "le témoin direct du dénouement de cette histoire, et de cette révélation, comme un secret de famille." Pour Marie-Hélène Lafon, c'est "le réel lui-même, foisonnant, divers et terriblement inventif" qui lui a fourni la trame du roman.
« Née dans une famille de paysans », selon ses propres mots, elle est originaire du Cantal, où elle a vécu jusqu'à ses 18 ans. Son père Jean Lafon et sa mère, Jeanne, sont paysans. Elle est élève à l'Institution Saint-Joseph (collège) puis à La Présentation Notre-Dame (lycée) deux pensionnats religieux de Saint-Flour.