Les différentes formes de télétravail

Le télétravail ne rime pas toujours avec travail à domicile. Pour les professionnels qui ont envie de sortir de chez eux, il existe des alternatives. Alors, quelles sont les différentes options de travail à distance ? Chacune de ces formes de travail correspond à une organisation particulière et n’est pas encadrée par la loi de la même manière. Enfin, selon les individus, selon leur âge ou leur position hiérarchique les avis divergent concernant le « bureau idéal ».

Commençons par donner la définition de base.

1- Le télétravail : travail à distance encadré et régulier

On parle de télétravail pour désigner toute organisation du travail exercé en dehors des locaux de l’employeur, de façon volontaire et régulière, alors qu’il aurait pu être effectué dans l’entreprise par le salarié. Cette forme de travail, mise en place par accord entre l’employeur et le salarié dans le cadre d’un contrat (ou d’un avenant au contrat), fait appel aux Technologies de l’Information et de la Communication à savoir un ordinateur, internet, etc.).
Le télétravail est réversible et débute par une période d’adaptation durant laquelle chacune des parties peut y mettre fin.

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2- Le télétravail à domicile

C’est un avantage pour les professionnels qui vivent dans des zones rurales ou difficiles d’accès. Cette option permet un vrai gain de temps et d’argent. En effet, vous n’avez pas à vous déplacer pour travailler puisque votre logement est votre lieu de travail. Les professionnels qui travaillent chez eux ont souvent plus de temps et d’énergie à consacrer à leur famille et à leurs loisirs.

Il est conseillé d’avoir un espace dédié au travail dans votre habitation sans quoi il pourrait être difficile de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Attention aux risques d’isolement et aux distractions du quotidien qui impactent la concentration de travail, comme les enfants, les tâches ménagères, les animaux de compagnie, etc.

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3- Le home office : travailler chez soi ponctuellement

Si l’on peut traduire littéralement Home Office par « bureau à la maison », il ne faut pas confondre avec télétravail. En effet, le « travail à domicile » est un statut spécifique, régi par le Code du travail, qui consiste à exercer ses fonctions à distance, hors des locaux de son entreprise, de façon pérenne.

La particularité du travail en Home Office réside dans le fait que le salarié exerce ponctuellement depuis son domicile, suite à une entente avec son employeur, soit certains jours par semaine, soit pendant une période délimitée, soit pour tenir compte d’une situation temporaire (grève des transports, voiture en panne, etc.).

Ainsi, en Home Office, les jours et les horaires sont mobiles. La formalisation se fait simplement dans une charte ou sur le règlement intérieur de l’entreprise (sans avoir besoin d’établir un contrat à part), et le poste de travail du salarié ne fait pas l’objet d’un contrôle spécifique (alors que celui du télétravailleur doit être conforme aux exigences de l’employeur).

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4- Le bureau satellite

Le travail en bureau satellite consiste à travailler dans un espace appartement à l’entreprise pour laquelle vous travaillez. Cette option de télétravail est possible pour les professionnels qui travaillent dans des grands groupes possédant des bureaux sur l’ensemble du territoire Français.

Par exemple, si le siège social de votre entreprise est à Paris mais que des bureaux sont disponibles à Toulouse, Lyon et Bordeaux, il est possible de travailler dans ces villes. C’est une option intéressante pour ceux qui souhaitent quitter la capitale.

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5- Le mobile working : le travail nomade ou mobile

Le mobile working est une forme encore plus souple du travail à distance. A la différence du télétravail et du home office, il n’est pas lié à un lieu physique particulier. En fonction des impératifs personnels, le collaborateur a la possibilité de s’absenter et de travailler à distance des locaux de son employeur. Il peut donc exercer son activité chez lui comme à l’hôtel ou dans tout autre endroit. Le mobile working permet de sortir du schéma classique des horaires et lieux de travail. Il impose cependant de mettre en place un système sécurisé pour l’accès à distance des données de l’entreprise.

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6- Le travail itinérant

Il concerne certains métiers dont les déplacements sont inhérents à la fonction prévue au contrat de travail. Le collaborateur itinérant ne dispose généralement pas de bureau dédié dans les locaux de la société. Souvent chargé de fonctions commerciales, la vocation du collaborateur itinérant est d’être au plus proche de ses clients.

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7- L'hôtel : l'option chambre-bureau

Par exemple, plus de 400 hôtels du groupe Accor en France permettent la location journalière d’une chambre de 9 heures à 18 heures pour une offre baptisée « Télétravail amélioré » aux frais de l’employeur. Cela permet pour certains salariés d’éviter le brouhaha de la vie familiale et domestique.

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8- L’espace de coworking

Accessibles surtout dans les grandes villes, gérés par de petits acteurs indépendants ou de gros opérateurs (Wojo, WeWork, Morning…) ces espaces se louent à la journée ou au mois, et présentent bien des avantages. Ces espaces comprennent des bureaux et fauteuils de travail, l’accès à internet, une imprimante et parfois des salles privatisées et un espace de restauration et de relaxation. « Ils permettent de faire une vraie coupure avec la vie privée, de redessiner une temporalité du travail, d'endosser une identité professionnelle que l'on peut perdre en restant chez soi, de baigner dans une sociabilité plus stimulante ou encore de disposer de moyens matériels adaptés » (Certains intègrent même une crèche).

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9- Le tiers lieu : l'option du « faire » ensemble

L’expression « tiers lieu » provient de l’anglais « the third place » qui signifie « le troisième lieu », en référence aux deux premiers lieux que sont le domicile et l’entreprise.

On l'appelle fablab, hackerspace, makerspace, living lab … Dans ces endroits : on bricole, on échange, on s'entraide. Plus qu'un simple coworking, le tiers lieu est un espace d'initiatives collaboratives hybride et multiforme qui croise compétences et activités techniques, numériques, culturelles ou sociales. « Chacun a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, mais tous favorisent la créativité, les rencontres informelles et le partage entre des actifs qui ne se côtoient pas ou peu : salariés, entrepreneurs, travailleurs indépendants, artisans… »

Parmi les adresses à tester, citons La Recyclerie à Paris dédiée à l'éco-responsabilité, le très bobo Darwin à Bordeaux, le living lab Humanicité à Lille, Make ICI à Nantes pour les artisans ou encore Le 100e Singe près de Toulouse pour les férus d'agroécologie.

L’accès et l’utilisation des lieux tiers peuvent être gratuits ou payants.

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10- Le coliving : l'option mi-cowork mi-coloc

Il s’agit de personnes vivant et télétravaillant ensemble dans un appartement ou une maison. Ils peuvent mutualiser les frais liés au ménage et aux courses, ou choisir le « all inclusive » comme dans certaines chaines de résidences Ecla , La Casa, Colonies, The Babel Community ou Kley.

Cette formule collective de longue durée plaît de plus en plus. L'habitat partagé est une bonne alternative pour pallier l'isolement social surtout depuis le confinement. Il offre aussi une réponse économique d'accès au logement. »

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