L’Indice des Prix à la Consommation (IPC) montre le coût d’un panier de biens et services dans une année donnée par rapport au coût du même panier dans une année de base. Le changement en pourcentage de l’IPC donne le taux d’inflation.
L’IPC est utilisé pour fixer des salaires, des retraites, le prix de certains biens sous régulation publique.
Le taux d’intérêt réel est ce qui détermine la décision d’investir et il est donné par le taux d’intérêt nominal moins le taux d’inflation.
Nous verrons aussi que l’IPC est une mesure imparfaite du coût de la vie.
Cependant, nous vous suggérons, en tant qu’entrepreneur, de pratiquer votre propre IPC concernant vos charges.
Notez bien qu’il ne faut pas confondre avec le « panier moyen » de l’e-commerce, qui est le montant moyen des achats effectués sur un site ou dans un magasin physique.
Définissons l’IPC :
L’IPC est la mesure du coût du panier des biens et services achetés par le "consommateur type".
Si l’IPC augmente, le consommateur type devra dépenser plus d’argent pour consommer le même panier de consommation, et donc son coût de la vie aura augmenté.
L’IPC est construit comme ci :
- on définit et on fixe le panier du consommateur type en faisant des enquêtes de consommation pour déterminer quel poids est accordé à chaque bien dans la dépense totale ;
- on fait des enquêtes de prix à des intervalles réguliers ;
- on calcule la valeur du panier à différents moments sur la base des prix relevés ;
- on choisit une année de base et on calcule la valeur de l’indice entre chaque année en prenant le ratio du coût du panier par rapport à l’année de base ;
- le taux d’inflation en pourcentage est donné par la variation annuelle de l’IPC
Exemple :
1- On fait des enquêtes de prix chaque année :
2- On calcule le coût du panier (fixe) chaque année :
3- On choisit une année de base pour l’indice et on calcule l’IPC :
4- On utilise l’IPC pour calculer le taux d’inflation annuel :
Comment les produits présents dans les relevés de prix ont-ils été sélectionnés?
- Ces produits et services constituent des produits de base ou essentiels à la consommation comme le pain, le lait, la farine, les œufs, fruits, légumes, boissons etc …
- Ces produits et services sont consommés régulièrement par le consommateur: céréales, viande, loyer d’habitation, énergie, transports en commun etc …
- Ces produits et services sont achetés ou utilisés par les ménages: Hifi, vêtements, assurances, électroménager, repas à emporter, consommations hors domicile, services publics, etc.
Le prix de chaque produit est relevé, dans plusieurs points de vente d'une même enseigne.
Chaque produit fait l'objet de plusieurs relevés de prix (différentes marques, différents points de vente, différentes enseignes).
On va retrouver en tête de liste les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (17,6 %), à égalité avec les coûts du logement (qui comprend les frais de chauffage), talonnés par le secteur culture-loisirs- (16,9 %), puis vient le transport -dont la sacro-sainte voiture- (15,8 %). La santé n’intervient que pour 4,1 %, et l’enseignement pour un seul malheureux pour cent ! Les « biens et services divers » représentent tout de même 8,7 % ; ils regroupent les assurances, les frais administratifs etc…
En 2020, cent euros ne suffisent plus qu’à moitié pour remplir un chariot de supermarché, même dans une grande surface du Hard-Discount…
Mais l’IPC n’est pas une mesure parfaite du coût de la vie. Cela pour plusieurs raisons :
- biais de substitution : l’évolution des prix va affecter la composition du panier du consommateur type. L’indice surestime donc l’augmentation du coût de la vie en ne tenant pas compte de la capacité des consommateurs à substituer les biens.
- introduction de nouveaux biens : ceci donne plus de choix aux consommateurs qui peuvent substituer la consommation de certains biens avec des nouveaux biens, ce qui réduit leur coût de la vie (ex : le téléchargement de films sur internet ne fait pas partie de l’IPC, mais le ticket de cinéma oui). L’augmentation du coût de la vie est encore une fois surestimée.
- amélioration de la qualité de biens : pour un même prix, le consommateur peut acheter des biens qui lui donnent une plus grande satisfaction ou qui sont plus performants. L’IPC surestime l’augmentation du coût de la vie en ignorant la qualité.
- ce n'est pas un « vrai » indice du coût de la vie : il ne tient pas compte des primes d’assurance maladie, ni des impôts, des cotisations sociales, etc. (on y considère les seuls biens et services de consommation).
- hétérogénéité des paniers de consommation : jeunes contre personnes âgés, pauvres contre riches, etc. Le panier de consommation moyen n’existe pas réellement . il y a des limites sur ce fameux panier moyen si la composition de la société change ou si les prix des biens consommés par chaque groupe n’évoluent pas dans la même manière → comparaisons entre personnes difficiles (et encore plus entre pays!).
Notez en conclusion que les confinements dus à la crise sanitaire ont modifié la structure de la consommation des ménages. Ainsi, cette nouvelle structure a été prise en compte pour mesurer l'inflation.
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Liens :
- https://www.banqueducanada.ca/2020/08/indice-prix-consommation-explique/
- https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/indicateur/p1653/description
- https://neupre.blogs.sudinfo.be/archive/2013/09/27/le-panier-de-la-menagere-81521.html
- https://www.sillonbelge.be/6144/article/2020-06-10/le-panier-de-la-menagere
- https://baripedia.org/wiki/L%27indice_des_prix_%C3%A0_la_consommation_(IPC)