Un sketchnote, dans sa traduction littérale, est une note réalisée à l’aide d’un dessin. « Sketch » signifie « esquisser » en Anglais. A l’origine, le sketchnote est une technique inventée par l’américain Mike Rhodes pour prendre des notes. C’est sa fonction première.
C’est un dessin comme aide visuelle à la compréhension et la mémorisation.
Le sketchnoting comprend deux niveaux de compétences :
- La maîtrise d’une démarche pour synthétiser l’information, favoriser la créativité, faciliter la mémorisation, produire et relire des notes de manière plus plaisante.
- L’utilisation d’une technique de prise de note sur papier ou sur tablette qui mêle des titres, des mots, lettres, éléments graphiques, images, flèches, encadrements, puces....
C’est un outil qui a d’abord été créé pour prendre des notes pendant les réunions et les conférences. Le sketchnote est très efficace pour synthétiser une présentation et n’en retenir que l’essentiel. Cependant, il faut vraiment faire preuve d’esprit de synthèse en commençant par faire le tri entre les informations importantes et les informations secondaires.
Mais le croquinote peut aussi être utilisé pour prendre des notes et résumer un texte : le chapitre d’un livre ou un article de presse par exemple. Faire son propre sketchnote demande de faire un travail de compréhension pour être capable de faire ressortir les éléments importants. Et ce qui est compris est plus facile à retenir. C’est intéressant pour des élèves par exemple.
Si l’on résume les nombreux avantages du sketchnote :
- Mémoriser plus facilement : le sketchnote favorise le travail de notre mémoire. En effet, notre cerveau retient plus facilement les images que les mots.
- Favoriser la concentration : en sollicitant à la fois le corps (dessin) et l’esprit (l’écoute et la création), le croquinote permet de rester concentré et de ne pas se laisser distraire par son environnement.
- Gagner du temps : une fois maîtrisée, la technique du croquinote permet de prendre des notes beaucoup plus rapidement.
- Développer sa créativité : nous l’avons vu, votre sketchnote sera personnel. Il ne ressemblera jamais à celui du voisin. Il y a mille et une façons de prendre des notes avec la technique du sketchnote. Et on peut vraiment s’amuser avec les typographies, les dessins, les icônes, etc. C’est une façon de prendre des notes très ludique.
Le croquinote est parfaitement neuroergonomique, c’est à dire qu’il est adapté au fonctionnement de notre cerveau. Il permet d’allier les mots et les images tout en sollicitant trois de nos sens : le corps, la vue et l’auditif. C’est une méthode qui convient très bien aux personnes visuelles mais aussi aux personnes dites kinesthésiques (qui ont besoin d’écrire ou de « gribouiller » pour retenir les informations).
1- Les différentes utilisations du sketchnote
- Pour prendre des notes
Pour la prise de notes pendant une intervention orale :
- on relève les éléments importants du discours ;
- on les traduit en images, symboles et mots-clés ;
- puis on matérialise les liens entres les idées à l’aide de flèches et séparateurs.
Attention: la technique du croquinote demande un peu d’entraînement, surtout pour ceux qui n’ont pas l’habitude de dessiner. En effet, prendre des notes demande une certaine gymnastique intellectuelle : écouter, comprendre, faire le tri entre les idées et les illustrer avec des dessins, des symboles, etc.
- Pour apprendre
Le sketchnote va stimuler le cerveau beaucoup plus efficacement que des notes « classiques ». Il permet de retenir plus d’informations grâce à l’utilisation d’images et de symboles. En traduisant des idées grâce à des images, nous faisons à la fois un travail de compréhension (donc de réflexion) et un travail de synthèse. C’est la première étape pour bien mémoriser.
Et pour conserver l’information à long terme, il est indispensable de réviser régulièrement ses croquinotes. On y trouve plus de plaisir que de relire des pavés entiers de cours !
Pour résumer un texte avec la technique du croquinote, on procède par étape :
- On surligne les éléments importants ;
- Ensuite, on fait ressortir les idées principales et le plan (la structure du texte) ;
- On synthétise le texte ;
- Puis, on crée son sketchnote en remplaçant les phrases par des mots-clés, des images et des symboles.
- Pour faire une présentation orale ou écrite
2- Les éléments qui composent un sketchnote
Pour se lancer, il suffit de respecter trois principales étapes :
- Choisir une forme pour organiser l’information que vous allez produire : courbe, cercles, progression par escalier, lignes brisées, quadrillage...
- Ajouter un titre de manière à le rendre prégnant par rapport à l’ensemble,
- Exprimer les idées à l’aide de mots clés, de phrases courtes, de dessins, d’icônes, de symboles....
Le skechnote se compose de plusieurs éléments que nous allons présenter ici :
- Le lettrage et la typographie
Le lettrage est primordial en sketchnoting car :
- Les titres permettent de structurer la planche
- Les textes facilitent la relecture
C’est le lettrage qui va permettre de hiérarchiser les informations et de mieux les retranscrire et les mémoriser. La typographie permet d’accentuer certaines idées ou d’illustrer le ton employé par l’orateur.
- Les structures
La structure indique l’enchaînement des idées.
- Les contenants et les bannières
Ils regroupent différents éléments pour représenter une idée ou un sujet général.
- Les séparateurs
Ils aident à séparer visuellement les idées. Ils mettent de l’ordre et structurent le sketchnote.
- Les flèches
Elles permettent d’accentuer certains détails et d’attirer l’attention, de faire des liens entre les idées.
- Les listes à puces
Elles sont utilisées pour créer une liste, une série d’idées.
- Les schémas ou dessins
Ils permettent d’illustrer rapidement des idées.
- Les icônes
Elles permettent d’identifier visuellement les idées récurrentes.
- Les mouvements et les émotions
- La couleur et les effets
En sketchnoting, l’utilisation de la couleur n’est pas obligatoire mais peut être utile pour :
- regrouper ou séparer des informations (délimiter des espaces, créer des contrastes…) ;
- enjoliver (décorer, faire briller…) ;
- créer du relief (surligner ou souligner une info importante…).
3- Le matériel indispensable pour faire son sketchnote
Comme la mindmap, le croquinote doit tenir sur une page (ou une double page dans un cahier ou un carnet par exemple). Le carnet de croquis est tout à fait adapté à la technique du croquinote. Il se glisse facilement dans un sac et offre la possibilité d’utiliser une double page si besoin.
Le sketchnote se fait très souvent à la main. Il faut donc bien sûr une feuille et un crayon. Jusque-là rien de bien compliqué. Ensuite, pour les crayons, chacun choisit selon ses préférences et son aisance : crayon à papier, feutre, stylo, etc.
Pour les mordus de technologie, il existe des applications sur tablette qui permettent de créer des sketchnotes dématérialisés. N’hésitez pas à faire un tour sur internet pour trouver l’outil numérique idéal pour « sketchnoter ».
Une personne qui utilise le sketchnote au quotidien va reprendre très souvent les mêmes images, les mêmes symboles et les mêmes typographies pour illustrer ses idées. On conseille donc, pour gagner en rapidité, de se créer une banque d’images personnelle.
4- Finaliser la planche
Une planche de sketchnoting peut être retravaillée pour un effet plus puissant à la fois en termes de mémorisation et de communication.
Il est toujours possible de revenir sur une prise de notes pour les illustrer ou les mettre en couleur plus tard. Ce qui est surtout important est de mettre en relief les messages clés : couleurs, dégradés, ombres, encadrés…
Plusieurs éléments peuvent entrer en compte :
- le contraste
- la profondeur
- la taille des éléments
- les ombres
- la répétition pour créer un motif
- briser un motif pour attirer l’attention
- travailler les espaces négatifs (blancs, vides, fonds…)
L’apprentissage de la technique du sketchnoting n’est pas difficile mais demande de l’entraînement (et donc du temps) mais surtout le fait de dépasser les appréhensions et croyances limitantes du type “je ne sais pas dessiner”, “je ne dessine pas assez vite” ou encore “je ne suis pas visuel”.
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